samedi 15 février 2014

CLAUDE BARZOTTI PORTRAIT DE SES 60 ANS . N°1

posté le vendredi 09 août 2013

Blog de claudebarzotti :Ma passion depuis 1983., CLAUDE BARZOTTI PORTRAIT DE SES 60 ANS   . 1/2



POUR CES 60 ANS, LE CHANTEUR DE « MADAME »ET « LE RITAL » NOUS ACCUEILLE CHEZ LUI ET SE CONFIE COMME JAMAIS SUR SA VIE , SA FAMILLE ET SES ENVIES.

La porte de sa chaleureuse maison est entrouverte. Nous retrouvons Claude Barzotti chez lui, sur les hauteurs de Court-Saint-Etienne, dans le Brabant wallon, assis au piano. << C’est chez toi. C’est chez toi. Tu pourras venir quand tu voudras. >> Dans cette nouvelle chanson, qu’il nous fait écouter en primeur, à découvrir sur un de ses prochains album, le chanteur souhaite la bienvenue chez lui à une dame, celle qu’il imagine dans ses rêves, celle qu’il attend depuis toujours. A l’occasion de ses 60 ans, Claude fait le bilan de sa vie et de sa carrière dont il fête le 30e anniversaire. 

Vous fêtez vos 60 ans… C’est un cap pour vous ? 

J’en connais un peu plus sur la vie qu’à 20 ans. Mais passer de 59 à 60 , ça ne change rien pour moi. Par contre, j’aimerais passer le cap des 80 ans et des 100 ans. Il y a des gens qui n’aiment pas vieillir.  Ce n’est pas mon cas. Moi j’aime vieillir. Car plus je vieillis, plus je vis les choses. J’ai envie de vivre… et de vieillir.
Comment allez- vous fêter cet événement ?

Je fête mes anniversaires en Italie, avec 200,300 personnes autour de la piscine, avec un orchestre de 12 à 15 musiciens, des danseuses… La vraie fête ! Mais cette année, je vais le célébrer au restaurant en famille avec 20,30 personnes.

Que vous inspire le temps qui passe ?

Si je devais faire marche arrière, je referais la même chose, mais avec moins de gaffes. On commet tous des erreurs… On ne peut pas tout avoir dans la vie.

Qu’est –ce  que vous avez attendu et qui n’est pas venu ?

J’aurai pu faire une plus grande carrière. J’ai eu un problème avec l’alcool …Et ça m’a bousillé. << je n’ai pas peur de vieillir mais de mourir >>, dites –vous. J’ai peur d’avoir une grave maladie, Alors, je fais des contrôle en permanence, minimum deux par mois. Pour le moment, les résultats sont bons. C’est incroyable ! Avec tout ce que j’ai avalé, les médecins ne comprennent pas. J’ai  quand même bu plusieurs piscines. (Il sourit.)

Vous venez de fêter vos 30 ans de carrière. Quel regard portez-vous sur ce parcours ?

J’ai eu des hauts et des bas. Je suis heureux d’avoir pu vivre d’un métier que j’aime. Je n’ai chanté pour de l’argent. Aux débuts, je ne gagnais pas beaucoup. J’ai commencé à l’âge de 15 ans, je chantais dans les bals du samedi soir. Je touchais entre 500 et 600 FB ( 15 euros) pour six heures de bal. Trois fois par semaine, je faisait de stop de Court-Saint-Etienne à Haine-Saint-Pierre (La Louvière) pour aller répéter avec l’orchestre « I Moretti ». J’ai longtemps ramé. J’ai eu un petit peu de chance. J’ai écrit « Madame » en 1973. La chanson est sortie en 1974 et elle n’a pas marché. En 1978, en hommage à Claude François, j’ai enregistré la chanson « Muriel », je n’ai vendu que 250 disques. J’ai dons décidé d’arrêter ma carrière. En réalité, elle n’avait jamais débuté. (Il rit) .A 22 ans, je suis devenu directeur artistique chez Vogue. Un jour, je reçois un coup de téléphone de deux producteurs de Paris. << On connaît votre chanson ‘le pauvre vieux’ et on est amoureux de votre musique. Vous avez un talent fou…>> Je pensais que c’était une plaisanterie. Ils voulaient me rencontrer. << Venez à Paris ! >> Je n’avais pas d’argent pour y aller. Ils m’ont envoyé le billet de train par la poste. J’ai enregistré mon premier 33 tours .Il nous restais du temps en studio. Il m’ont parlé de ’Madame ‘, qui se trouve sur le disque . mais jamais ‘Madame ‘ n’aurait dû sortir. C’est cette chanson qui est à l’origine de tout. Il m’est arrivé d’écouler 11.000 diques de « Madame » en un jour. Avec ‘le Rital’, je vendais en moyenne 25.000 disques par jours, je suis rentré dans le Guiness Book des Records. Un jour, on en a vendu 28.000 ! Vous êtes un solitaire. Vous l’avez d’ailleurs chanté… 

Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

J’ai raté ma vie familiale. Je n’ai pas de femme, je n’en ai jamais eu. Je n’ai jamais été marié, je vis seul. Je ne me vois pas rentrer chez moi avec une épouse qui m’attend. Chez moi, j’ai envie d’être seul ! Dans la maison, j’ai huit télévisions, Je ne sais pas m’endormir sans la télé. Je connais les femmes… La télé allumée. La première semaine, la femme ne dit rien. La deuxième, elle te demande de baisser le son. Et la troisième, elle te demande de l’éteindre. J’ai toujours vécu seul. Comment vivez-vous cette solitude au quotidien ? J’y suis habitué. Elle n’est jamais pesante. J’ai deux beaux petits chats dont je suis très amoureux. (Il les regarde, attendri.) Quand je rentre à la maison, je m’occupe d’eux, je les soigne.
La solitude est un choix de vie. Je suis un cœur à prendre ! Je cherche une femme qui ressemble à ma mère. Elle s’est occupé de moi, de mon frère, de mon père… C’était une femme parfaite ! Si je trouve une femme qui ressemble à ma mère , elle est la bienvenue. Je pourrai vivre avec elle ! Le problème est la notoriété, c’est que je ne sais jamais si la fille s’intéresse au chanteur ou a l’homme.

Quelle place l’amitié occupe- t’elle dans votre vie ? 

Plus importante que l’amour ! L’amour est passager, alors que l’amitié, c’est pour la vie 

Vous avez deux filles : Sarah et Vanessa. Quel père êtes-vous ?

J’ai essayé de leur donné l’éducation que mes parents m’ont transmise. C’était des bosseurs ! Moi je suis un papa gâteux. Et je le serai encore plus avec mes petits-enfants, je pense. Vous auriez aimé avoir d’autres enfants ?Un garçon ! Je suis encore très inquiet pour les filles, J’ai toujours peur qu’elles se fassent piéger. Vous vous voyez avoir un troisième enfant ? J’aimerais bien. Mais je ne ferai pas pour ne pas qu’a la sortie de l’école, ses copains pensent que je suis son grand-père. J’espère surtout que mes filles vont me donner la joie d’être grand père. Vous étiez très proche de vos parents … 

Comment avez-vous vécu leur disparition ?

A 6 ans, il m’ont acheté un accordéon ; à 8 ans, une guitare. J’allais à l’académie de musique, je suivais des cours particuliers à Wavre. Je prenais le bus, avec mon papa, de Court-Saint-Etienne jusqu'à Ottignies ; ensuite, on prenait le train jusqu'à Wavre, et puis , on faisait encore quelques kilomètres à pied. Mes parents m’ont toujours aidé. Mon père travaillait dans les mines, puis aux usines sidérurgiques Emile Henricot. Mes parents ont assisté à mon succès, mais ils étaient très discrets. J’ai pu offrir une nouvelle voiture à mon père, une maison à mes parents. Parfois, il m’arrive encore de composer leur numéro de téléphone, avant de me rendre compte qu’ils sont partis. 

Quels sont vos projets ?

J’ai terminé l’enregistrement de reprise des plus grandes chansons italiennes. Et je m’apprête  à enregistrer un double album avec les plus belles chansons françaises : ‘’ Ne me quitte pas ‘’, Que la montagne est belles’’, ‘’L’hymne à l’amour ‘, ‘’ Le sud’’…

Propos recueillis par Nicolas Dewaelheyns

MERCI ALAIN POUR L'ARTICLE 

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