mardi 20 mars 2018

Claude Barzotti, de l’hôpital à la scène

Publié le lundi 19 mars 2018 à 13h44 - Mis à jour le lundi 19 mars 2018 à 13h48


Malgré une omoplate douloureuse, il a triomphé samedi au Spiroudome Notre information exclusive de ce vendredi, dans laquelle Claude Barzotti nous confiait qu’il allait sortir de l’hôpital, aurait mis en émoi un grand nombre de fans du chanteur. L’adjoint au gouverneur du Rotary International, Philippe Rosière, était très inquiet quant au succès de l’entreprise destinée à Hôpital sans frontières. C’est ce service club qui était derrière la venue du chanteur à Charleroi.

Mais ceux qui pensaient que Claude Barzotti serait incapable de tenir son rang avaient tout faux. À 64 ans, malgré une omoplate qui le fera souffrir énormément quand il va saisir sa guitare, il livre un tour de chant empreint d’émotion et rempli d’amour. Ses fans connaissent tout. De "Je ne t’écrirai plus" à "Prends bien soin d’elle " .

"Je ne bois plus"

Message reçu, il va prendre soin d’eux. La voix enrouée et ce timbre cassé sont là, le geste est précis et il a du ressort. Costume noir sur une chemise blanche, le chanteur commence par "Je reviens d’un voyage, j’ai jeté mes bouteilles à la mer ." 

"Je suppose que vous avez tous compris le sens de cette chanson. Je ne bois plus", lance-t-il. Il embraie avec "Mais où est la musique ?", encadré par ses cinq musiciens venus du sud de la France et ses deux choristes, dont la jolie femme du pianiste ainsi que la douce Morgane ("Nous, on veut des violons") qui a eu la charge d’ouvrir le rideau et qui lui donnera la réplique sur "Aime-moi". 

Barzotti tombe la veste sur la rythmique de "You can leave your hat on" pour nous rappeler au bon souvenir de "Madame". Puis arrivent deux chansons récentes qui se répondent l’une à l’autre : "Ma fille se marie" et "Quand les enfants s’en vont". La saga familiale nous conduit vers ce bouleversant texte dédié à sa maman, "J’veux pas que tu partes". "Le pauvre vieux" pour lequel on réprime une larmichette ainsi que le "Rital", dont il raconte l’origine (chez Vogue, quelqu’un lui répétait sans arrêt : "Toi tu n’as qu’un défaut, tu es rital"), sont de la partie. 

Auprès de ses musiciens qui découvrent sa popularité carolo, il mentionne : "Je suis né à Châtelineau." Le rappel est un pot-pourri généreux de tous ses hits dont le très beau "Papa". "J’ai épuisé mon répertoire", dit-il amusé à 22 h 09, avant de présenter ceux qui l’accompagnent sur "Merci", et puis… "C’est fini pour ce soir, on se reverra ailleurs."

Magistral Barzotti. Le public est comblé, c’est peu de le dire. 

 Abdel Madi 

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