Les hauts et les bas de Claude Barzotti
SOUVENEZ-VOUS, c'était en
1982. En ces temps-là, un certain Claude Barzotti, en concert ce soir au Casino de Paris, triomphait
avec sa chanson-manifeste « le Rital ».
Suivirent « Beau, j's'rai jamais beau », « Je ne t'écrirai
plus », et puis plus rien, ou pas grand-chose.
« J'ai eu quelques tubes et encore plus de bides,
commente-t-il dans un sourire vingt ans après. Pourtant, j'ai fait le tour du monde avec mes
chansons. L'Algérie, le Liban, le Canada... A l'époque, je donnais entre quatre-vingts et cent
galas par an. »
Les temps ont changé.
Aujourd'hui, l'Italo-Belge Claude Barzotti, la cinquantaine,
déplore que les chansons tirées de son nouvel album, « Ancora », ne passent pas à la radio,
et appréhende son retour sur scène à Paris.
« Je vais chanter avec un vrai orchestre, précise-t-il.
Fini les bandes. Mais le 22 décembre n'est peut-être pas la meilleure date pour remplir une
salle parisienne. »
« Je n'ai jamais vraiment compris mon succès »
La dernière fois qu'il avait
chanté chez nous, c'était en 1984 à l'Olympia. Entre-temps, de retours avortés en erreurs stratégiques,
sa voix cassée n'a plus trouvé de place dans le cœur des amateurs de variétés italiennes. Dure
traversée du désert. « Je ne l'analyse vraiment qu'aujourd'hui. En fait, j'ai trop écouté les
gens autour de moi... », explique-t-il.
A l'abri financièrement - il possède, chez lui en Belgique,
une société immobilière -, il est persuadé d'avoir encore sa place, tout en ruminant : « Mon
métier est difficile. Et lorsque je vois ceux qui concourent à
Star Academy,
j'en engagerai
bien certains pour balayer ma scène... »
Sébastien Catroux | 22 Déc. 2003.
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