mercredi 17 décembre 2014

INTERVIEW *LE PARISIEN* CLAUDE BARZOTTI 2003

Les hauts et les bas de Claude Barzotti

SOUVENEZ-VOUS, c'était en 1982. En ces temps-là, un certain Claude Barzotti, en concert ce soir au Casino de Paris, triomphait avec sa chanson-manifeste « le Rital ». Suivirent « Beau, j's'rai jamais beau », « Je ne t'écrirai plus », et puis plus rien, ou pas grand-chose. 


« J'ai eu quelques tubes et encore plus de bides, commente-t-il dans un sourire vingt ans après. Pourtant, j'ai fait le tour du monde avec mes chansons. L'Algérie, le Liban, le Canada... A l'époque, je donnais entre quatre-vingts et cent galas par an. » Les temps ont changé. 

Aujourd'hui, l'Italo-Belge Claude Barzotti, la cinquantaine, déplore que les chansons tirées de son nouvel album, « Ancora », ne passent pas à la radio, et appréhende son retour sur scène à Paris.

 « Je vais chanter avec un vrai orchestre, précise-t-il. Fini les bandes. Mais le 22 décembre n'est peut-être pas la meilleure date pour remplir une salle parisienne. » « Je n'ai jamais vraiment compris mon succès » 


 La dernière fois qu'il avait chanté chez nous, c'était en 1984 à l'Olympia. Entre-temps, de retours avortés en erreurs stratégiques, sa voix cassée n'a plus trouvé de place dans le cœur des amateurs de variétés italiennes. Dure traversée du désert. « Je ne l'analyse vraiment qu'aujourd'hui. En fait, j'ai trop écouté les gens autour de moi... », explique-t-il. 

A l'abri financièrement - il possède, chez lui en Belgique, une société immobilière -, il est persuadé d'avoir encore sa place, tout en ruminant : « Mon métier est difficile. Et lorsque je vois ceux qui concourent à Star Academy, j'en engagerai bien certains pour balayer ma scène... »

Sébastien Catroux | 22 Déc. 2003.

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