jeudi 29 mai 2014

L'IMMORTEL BARZOTTI




« Barzotti ! Barzotti ! Barzotti !... », réclame l’assistance au terme du buffet-concert tenu au Karibe à l’occasion de la fête des Mères. Les mamans ont bien fêté autant que les amoureux.

Ce soir le désir devance la curiosité. La passion maîtrise l’enthousiasme de rencontrer ce grand homme de la musique française. Visiblement le buffet n’est rien à côté du suspense qui se lit sur le visage des gens qui, même debout, ne se plaignent pas des manquements de l’organisation. Cause : il y a plus de monde que prévu. Pa gen kote pou pike zepeng. On parle de tickets trafiqués… Bref ! 
Passons. 
Tel un ange de Victoria Secret, Barzotti se fait contempler dès sa montée sur scène. Du sourire au charme, chacun essaie de trouver chez la star un air, un geste ou un mot qui lui plaît. Le chanteur, vêtu d’une simple chemise blanche au-dessous d’une veste noire et d’un jean bleu, ne porte rien de spécial à l’occasion. Sauf qu’il est revêtu de son plus grand talent, sa voix d’or et d’émotion. Et c’est de là que viendra la satisfaction du public à passer deux heures à écouter Barzotti sans se fatiguer. 
Claude Barzotti aborde la soirée très calme. Avec « Je reviens d’un voyage », le hit de son dernier album en date, pas trop connu en Haïti, son premier contact avec le public est au point mort. Cette page d’aveu sur le périple de sa vie impose le silence, de la réflexion avant d’être appréciée, puis saluée d’ovation par sympathie. 
D’un choix judicieux, les titres mélancoliques « Le chant des solitaires », « J’veux pas qu’tu partes » et « Mais… Marie est venue » s’alternent avec les chœurs romantiques et joyeux. Et « J’veux pas qu’tu partes » est peut-être la seule et unique interprétation durant le concert où les mamans se verront honorées de sa voix. 
Le cœur en fête, Barzotti sert « Mais où est la musique », le chant qui redonne le sourire et qui vient avec le premier succès. Enlacés dans une salle partiellement éclairée, les jeunes couples font leur jeu. Ils se grattent, se frottent, cadencent et échangent parfois mêmes des baisers. À les entendre crier : « que font les romantiques ? Il n’y a plus de chansons… », on estime que ça prend de l’ampleur. Comme si les tubes révolus de Rihanna, Beyonce ou Stromae étaient jetés aux oubliettes. 
On ne le demande pas, mais Barzotti sait quand sortir son arme de séduction massive. Avec « Madame », sa première composition musicale, il aura déjà comblé l’auditoire du plus pressant de ses désirs. Si sur les ondes radiophoniques on écoute incessamment « Madame », à la différence que ce soir l’auteur est là. Et c’est de toute son âme et de son don qu’il interprète ce refrain qui a ouvert les portes de sa carrière en fermant les yeux. Ses fans connaissent par cœur ce refrain sensuel et l’accompagnent jusqu’au dernier mot. 
Réussite imbattable pour « Madame », il paraît alors difficile d’envisager des moments plus forts et de toucher davantage le public avide d’aventure. Pourtant le point d’orgue de la soirée tombe à pic avec la suite des succès « Aime-moi », « Je ne t’écrirai plus », « Prends bien soin d’elle », « Elle me tue », « Le Rital » et « La maison d’Irlande ». Ses chansons riches en histoire d’amour laissent la salle en liesse. Le public est satisfait sans avoir droit aux titres très sollicités : « Poète », « Jalouse », « Prends-moi comme je suis », « Je vous aime », « Je ne te parlerai pas », « L'artiste »… 
En fin de partie, la prestation acoustique de Claude Barzotti est la plus marquante d’entre ses interprétations. En pot-pourri, il a su reprendre ses meilleures chansons en l’espace de quelques minutes pour s’assurer du bonheur de chacun avant de tirer sa révérence. 
Si en chansonnette il n’est pas le plus populaire, Barzotti s’est montré cependant plus romantique que tous les autres chanteurs de sa génération. Sa dévotion, ses compositions et sa voix dédiée à la romance résument son succès musical. 
Après quarante ans de carrière, Barzotti reste le même. L’homme sympathise et continue de chanter en vers et de toucher les cœurs des amoureux à travers le monde où le temps des chansonnettes n’est plus. Ses chansons seront toujours les bienvenues sur les lèvres aussi longtemps qu'il y aura des chagrins d'amour. 

 Dimitry Nader Orisma
Publié le : 28 mai 2014

5 commentaires:

  1. Ouah ! Quel article, Excellent. Du Grand Barzotti en Haïti ! Certainement une soirée mémorable. Et merci de nous avoir fait partager les nombreuses photos et vidéos de ce super Week-end de fêtes des mères. Et merci Nicky

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  2. Merci Nicky pour l'article il est indémodable à chacun de ses concerts Claude a toujours autant de succés
    Patricia

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  3. Bel Article mérité beau Rital , les fans de toute la planète t'adore . De plus En haiti , les places étaient onéreuses , sinon quelle soirée !! tu aurais fait un taba !!

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  4. Que du bonheur de te voir enfin si heureux .

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  5. Belle récompense après plus de 30 ans de succès comme quoi cette vague est toujours présente , un succès bien mérité pour Claude . Bon week end Nicky et MERCI pour toute cette actualité . Bises à Claude

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