ARTICLE PRESSE MARS 2020 CINÉ REVUE

«  Je vais à l’hôpital

tous les trois jours »

Cœur, œsophage, reins, pancréas…, le « Rital » accumule les problèmes de santé. Mais il continue de chanter et sera sur scène le 21 mars avec la tournée « Age tendre ».

C’est dans sa maison de Court-Saint-Etienne, en Brahant wallon, que Claude Barzotti nous accueille.

Une villa de 850m2, avec cinq chambres, cinq salles de bains, une piscine couverte et un jardin de 3000m2.

« Je suis entrain de refaire la déco », nous confie t-il alors qu’on observe les noms de ses trois petites- filles (Assia, Mia et Baya) inscrits au (dessus d’une étagère.

A la télé, il suit sur la Rai le dernier développement du coronavirus en Italie. «  C’est à trente kilomètres d’où habite mon frère. » Mais si le chanteur de 66 ans nous reçoit, c’est avant tout pour nous parler de ses derniers projets. Car s’il est moins présent dans les médias qu’a sa grande époque, la musique continue à couler dans ses veines.

C’est votre cinquième participation à la tournée « Age tendre ».La première qu’on vous l’a proposée, vous aviez dit oui tout de suite ?

 Eh bien …non ! C’était il y a plus de dix ans. J’étais un gamin à l’époque. (Rires.) Malgré leurs appels insistants, je ne voulais pas la faire. Puis, un jour la tournée passait à Lille, je suis allée vois à quoi ça ressemblait. Et j’ai été estomaqué. Le light show, l’orchestre, c’était génial. Il y avait à l’époque Demis Roussos et que de bons chanteurs. Quand on m’a reproposé d’y prendre part, j’ai dit oui !

Combien de chansons interprétez-vous ?

 Cinq. C’est moi qui en fait le plus. Il y a « Madame »,  « Le Rital », « Aime-moi »… Et le public connaît les paroles par cœur. Mieux que moi ! Ça fait plaisir. Mais c’est très dur. Il y a une semaine, j’ai fait 1850km en trois jours. On est chacun dans sa voiture c’est très fatiguant. Il y a 28 dattes cette année, avec parfois deux concerts dans la même journée.

 

On imagine que ce qui est particulier, c’est l’ambiance du groupe. Cette année, vous êtes avec Herbert Léonard, jeane Manson, Les Forbans, Pascal Danel, Michèle Torr…

Oui, il y a une très bonne ambiance. On se connaît tous depuis très longtemps. Jeane Manson. J’ai fait son nouvel album. Sur la tournée, je partage ma loge avec Herbert Léonard, que je connais depuis 1983. On est des amis. Il a eu de gros pépins de santé. Il y a trois ans, il est resté cinq semaines dans le coma. Il est plus vite fatigué qu’avant. Mais quand il reprends « Pour le plaisir », il ne doit rien faire. Il tend le micro et le public chante à sa place !

Vous-même, vous avez accumulé les pépins de santé ces dernières années : problème cardiaque, fracture de l’omoplate…

Oh là ! Et ce n’est pas tout. J’ai été opéré deux fois des reins, dont un qu’on m’a enlevé. J’ai été aussi opéré d’une hernie hiatale de l’estomac. Il y a sept mois, on m’a mis un pacemaker. J’ai aussi une prothèse du genou. Et j’en oublie ! Mais surtout, je suis terriblement fatigué. Je marche dix mètres et je suis épuisé. Ce n’est pas normal. Je vais tous les deux ou trois jours à l’hôpital. On me fait tous les examens possibles et imaginables, mais on ne me trouve pas ce que j’ai.
Fréderic Seront