lundi 3 février 2014

CLAUDE BARZOTTI , LE CONQUERANT PRESSE N°3


« Toutes mes chansons sont autobiographiques...>> 

Dans «Une autre vie, » vous évoquez l'amertume : «A travers toutes mes défaites, mes soirs d'ivresse, mes soirs de fête... » Eprouvez-vous des remords ?

 Non ! (Convaincu) 

« Je reviens d'un voyage » est un cri déchirant : « Je reviens d'un voyage, où j'ai connu le pire, où je vivais en cage, où je voulais mourir...» 

Ça parle exactement de ce qui s'est passé. Au début, c'est « Je reviens d'un voyage rempli de tentations, et d'angoisses et de larmes, et d'hallucinations... » Et le refrain est « Je reviens d'un si long voyage, d'un vrai paradis... artificiel. »

Implicitement, faites-vous référence au show bizz ? 

Non... Quand on boit, on ne sait plus ce que l'on fait. Tout est artificiel ! « Crois moi, crois moi pas... Je m'engage à sortir enfin de ce tunnel. » Ca fait trois ou quatre ans que cette chanson est finie. Et par la suite, j'ai encore eu des problèmes. 

Cet album est une thérapie... 

Tout à fait ! C'est un peu ça. (Sourire) 

« Je te reconnaîtrai » aborde la reconnaissance de paternité : « J'entends parfois ta voix dans mes rêves d'artiste... » Est-ce autobiographique ? Toutes mes chansons sont autobiographiques ! 

Là, ce titre parle d'amour. Comme Madame. A vingt ans, je l'avais écrit seul, même le texte. A la terrasse du Métropole à Bruxelles, il y avait une dame à la table devant moi. J'avais vingt ans et elle, la quarantaine. Je suis tombé amoureux de cette femme. Et je n'ai jamais osé l'approcher. Tout le monde a connu ça dans sa vie ! (Sourire) 

« Je suis plus porté par l'amitié que par l'amour... » 

«Pardonne-moi si je t'aime» est une ballade intimiste, avec le piano et les cordes. Etes-vous un amoureux passionné et torturé ? 

On pourrait croire ça, mais non ! Bien sûr que je suis passionné. Mais je suis plus porté par l'amitié que par l'amour. 

Justement, dans « L'amitié », vous la comparez à « des boules de neige, des mouchoirs que le vent soulève, des étoiles et des tours de manège...» Quel type d'ami êtes-vous ? 

Ah... (Sourire) Je suis très fidèle en amitié ! 

Avez-vous des amis de longue date dans le milieu artistique ? 

J'ai des connaissances. On ne peut pas dire que ce sont des amis. C'est un bien grand mot. On en a trois ou quatre, pas cinquante. Je connais tout le monde, et je suis bien avec les artistes. Je n'ai jamais eu le moindre problème. 

Avez-vous des souvenirs d'amitié marquants ? 

Oui ! J'ai un ami qui est décédé à trente ans. Il s'est tué en voiture alors que je venais juste de le quitter. Ca m'a fait beaucoup de mal. C'est quelqu'un que j'aimais par dessus tout. (Emu) J'en ai écris une chanson, Paolo. Il avait deux petites filles. 

L'opus se termine avec «Ce qui était n'est plus », un rétroviseur vers le passé : «Il est fini le temps, des rires, des drapeaux blancs...» Etes-vous nostalgique ?

 Tout à fait ! Je suis un grand nostalgique. (Sourire) Je suis un solitaire. 

Propos recueillis par Jérémy Budzynowski Mona FM

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