Le retour de nos idoles: flagrant délit de nostalgie
(Québec) Plusieurs personnes ont sûrement senti le poids des années moins lourd l'espace d'une soirée, hier, au Colisée Pepsi. Elles étaient venues entendre les idoles de leur jeunesse, à l'occasion du spectacle Le retour de nos idoles. Un rendez-vous d'émotion, de plaisir, mais surtout de souvenirsC'est plus de 35 000 spectateurs, pour la plupart d'âge mûr (et même très mûr), qui, lors de quatre spectacles en deux jours, replongent dans leurs belles années. Les gens sont venus de partout au Québec, plusieurs sont arrivés en voyages organisés. Les têtes étaient pour la plupart blanches (ou grises), mais, croyez-moi, les adultes présents hier ont été aussi énergiques qu'une bande d'ados à un spectacle rock!
Le concept est simple, inspiré de ce qui existe en Europe, Âge tendre et têtes de bois, qui en est à sa sixième présentation. Un grand spectacle de variétés, une scène immense, 14 musiciens et choristes et des vedettes québécoises et françaises des années 60, 70 et 80, certaines un peu hors circuit, mais loin d'être oubliées.
Le spectacle est animé avec distinction et discrétion par Michel Drucker et Michel Jasmin. Plus de trois heures bien tassées de chansons et de retrouvailles, entre des artistes heureux d'être encore aimés et leurs fans, bien contents de pouvoir leur dire qu'ils les aiment encore. C'est tout simple, pas vraiment original, mais, comme dit le slogan, y'a pas de mal à se faire du bien.
Parlons des artistes (il y en a près d'une vingtaine), car ceux qui les aiment seraient déçus qu'on ne les mentionne pas tous (pour les plus jeunes, cherchez leurs noms dans Google!). Jenny Rock a ouvert la soirée avec un énergique cours de danse des années 60 (le Monkey, quelqu'un?). «Je suis assez contente que vous soyez partis de la Floride pour venir nous voir!» a-t-elle lancé avec humour.
Visite rare
Puis, est venu Demis Roussos, de la visite rare. Paolo Noël (82 ans bien sonnés) a créé les premiers émois, suivi de Catherine Lara, qui a amené avec elle une des surprises de la soirée, Édith Butler, qui a chanté vous savez quoi. Claude Barzotti a presque rendu les femmes hystériques, et Gilles Girard a triomphé, sans blague. Sont aussi passés Hervé Villard (Capri, c'est fini), Toulouse et Michel Louvain, toujours apprécié.
Le parrain des quatre spectacles, Claude Dubois, a ouvert la seconde partie de la soirée, et Ginette Reno, la marraine de la deuxième présentation des Idoles, l'an prochain, est venue saluer les gens. Isabelle Aubret était là pour rendre hommage à Jean Ferrat, et Marc Hamilton, non prévu au programme, a interprété l'incontournable Comme j'ai toujours envie d'aimer. Moment d'émotion attendu, Jean Lapointe a entonné Si on chantait ensemble, en hommage à Jérôme Lemay, décédé récemment.
Chantal Pary a toujours une aussi jolie voix, et Herbert Léonard se fait encore prendre en flagrant délit. Ça s'est terminé avec bonne humeur avec La Compagnie créole, et tous les artistes qui sont revenus sur scène, pour faire rire les oiseaux, et saluer le public. Aujourd'hui, les idoles remettent ça à 13h30 et à 19h30, et il reste seulement quelques billets.
Josée Guimond
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